Amélioration de l'implantation des électrodes dans la stimulation des nerfs sacrés - une étude anatomique sur le cadavre contrôlée par une caméra laparoscopique
N. C. Buchs, J.-C. Dembe, J. Robert-Yap, B. Roche, J. Fasel, M.D.

CONTEXTE ET BUTS: La stimulation des nerfs sacrés est la thérapie de choix pour les patients présentant une incontinence neurogénique fécale ou urinaire, une constipation, ou un syndrome de douleur pelvienne.
Le but de l'étude est de déterminer les meilleurs angles d'introduction des électrodes sous visualisation laparoscopique des nerfs sacrés.

METHODES : Cinq bassins de cadavres frais ont été disséqués par une approche antérieure de l'espace pré-sacré, mettant en évidence les racines sacrales ventrales.
Les aiguilles et les électrodes ont été insérées dans le foramen S3. Les deux côtés, droit et gauche, ont été utilisés avec la technique percutanée traditionnelle. La validation a été faite à l'aide d'une caméra laparoscopique, contrôlant la position de l'aiguille et de l'électrode le long du nerf. Les angles ont été mesurés à l'aide d'un goniomètre, et ont été confirmés chez deux patients vivants.

RESULTATS : L'angle moyen d'insertion dans le plan sagittal était de 62.9 +/- 3 degrés (intervalle : 59-70). Dans le plan axial, l'angle moyen pour le côté gauche était de 91.7 +/- 13.5 degrés (intervalle : 80-110) et 83.2 +/- 7.7 degrés pour le côté droit (intervalle : 75-95). Ces angles permettaient un placement optimal de l'électrode le long de la racine sacrale S3, dans tous ces cas.

CONCLUSIONS : Cette étude permet la visualisation directe durant le positionnement de l'aiguille et de l'électrode, permettant de calculer le meilleur angle d'approche durant la procédure chirurgicale dans la stimulation des nerfs sacrés. Ces trouvailles objectives permettent de standardiser cette technique, qui est pratiquée souvent avec l'aide per-opératoire d'une fluoroscopie, mais qui laisse tout de même une part de chance. Ces angles d'insertion devraient aider à trouver des résultats reproductibles et donc améliorer le devenir des patients.